
La polémique sur la privatisation des contrôles radars mobiles a obligé le délégué interministériel à la sécurité routière apporter des précisions...
Tout d'abord, les contrôles ne seront pas privatisés, ils seront "externalisés", c'est-à-dire confiés à des "prestataires agréés" par l'Etat. Dans les faits, même conduit par des civils, les véhicules resteront la propriété de l'Etat.
Quoi qu'il en soit, Externalisation ou Privatisation, le résultat sera le même pour les automobilistes...
Il précise également que "cette externalisation est avant tout une bonne gestion des deniers publics. On privatise juste l'action de bouger la voiture, avec un chauffeur qui va se promener avec ce radar. On va dire avant au chauffeur par où il doit passer et après vérifier qu'il l'a bien fait. On contrôlera tout ce qu'il va faire dans le cadre d'un marché public". Les prestataires privés seront soumis à un cahier des charges, les forces de l'ordre vérifieront les missions de contrôle pour être certains que les véhicules ont été utilisés aux endroits choisis ou encore qu'ils ne sont pas sortis à des heures anormales.
Cette précision apporte une nouvelle question: Y aura-t-il seulement un chauffeur dans le véhicule ? Actuellement, il y a un chauffeur et un opérateur pour la configuration du radar via la tablette.
La possibilité de seulement un chauffeur prend forme lorsque le délégué interministériel poursuit en indiquant que les voitures liront automatiquement les panneaux de limitation de vitesse et donc que l'entreprise privée ne participera en rien à la constatation de l'infraction.
Mais sur ce point, on peut se poser des questions, car actuellement, c'est l'opérateur qui change la vitesse maximum autorisée sur la tablette du radar. Il n'y a pas de fonctions automatiques pour régler la limite de vitesse ni avec le positionnement GPS, ni avec la lecture automatique de panneaux.
Pour terminer, il insiste sur le fait que "déjà à l'heure actuelle, les policiers et gendarmes qui sont dans les voitures ne verbalisent pas. Le PV est fait par un officier de police judiciaire à Rennes au Centre automatisé de constatation des infractions routières".
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