
En réponse à une question écrite d'un député, le ministère de l'Intérieur vient d'apporter de nouvelles précisions sur le transfert à des prestataires privés des contrôles par radars automatiques mobiles.
Alors que la sécurité routière annonce que l'objectif est d'utiliser les voitures radars 8 heures par jour, le ministère de l'Intérieur déclare que c'est "l'incertitude du lieu du contrôle, et non la réalisation effective de ce contrôle qui constitue la pierre angulaire" de cette nouvelle mesure qui doit "inciter les conducteurs à respecter les limitations de vitesse, non pas seulement à l'approche d'un radar, mais de manière plus continue". Il précise par ailleurs qu'à ce titre, ce nouveau dispositif " est essentiellement préventif"!
Nous vous laisserons juger de la pertinence de ces informations dans les faits...
Les zones de contrôles
Dans sa réponse, le ministère de l'Intérieur fourni plusieurs informations sur les zones où seront utilisées les véhicules radars en indiquant tout d'abord que "les contrôles seront effectués selon une stratégie préétablie par les préfets de département et les forces de l'ordre" et qu'ils porteront "sur des axes ciblés en raison de leur accidentologie, pour lesquels il aura été identifié qu'un abaissement de la vitesse de circulation permettrait de réduire le nombre de morts et de blessés graves".
Dans les faits, les axes privilégiés seront les itinéraires sécurisés, également appelés zones de contrôles leurres, tout au long desquels plusieurs panneaux radars seront installés" afin que les conducteurs aient parfaitement conscience de la possibilité accrue d'un contrôle par une voiture radar". Pour plus de clarté, les panneaux seront également accompagnés de panonceaux précisant "le nombre de kilomètres sur lequel les contrôles sont effectués".
Les zones de contrôles leurres seront effectivement annoncées par le nouveau panneau présenté le mois dernier par la Sécurité Routière.

Les prestataires privés
Le ministère de l’Intérieur précise une nouvelle fois que la rémunération des prestataires privés sera "totalement indépendante" du nombre d'infractions relevées par leurs voitures radars. En précisant également que "le cahier des charges fixera aux prestataires privés des obligations rigoureuses de durée, régularité et conformité d'utilisation des voitures radars, mais ne leur donnera pas pour objectif de collecter un nombre minimum de messages d'infraction".
De plus, les conducteurs des voitures radars n'auront en aucun cas accès au dispositif de contrôle, ils ne connaîtront pas non plus le nombre d'excès de vitesse enregistrés durant leurs missions.
Nous attendrons de consulter l'appel d'offre du marché public correspondant pour en juger.
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