
Selon les derniers chiffres consolidés du ministère de l'Intérieur, que L'Express publie en exclusivité, les radars automatiques ont comptabilisé plus de 15 millions de flashs entre janvier à octobre 2013. Or, sur la même période 2012, le nombre de flashs dépassaient les 17 millions.
Ces chiffres ne sont pas une surprise mais une confirmation puisque dès cet été, le nombre de flashs était en baisse. Et cette baisse devrait s'amplifier sur les deux derniers mois de l'année notamment avec l'action des bonnets rouges en Bretagne qui ont rendus inactifs plus de 50 radars fixes en Bretagne et aux autres actions de vandalisme qui se sont propagées dans les autres départements.
La raison principale de cette baisse est le changement de prestataire dans la maintenance opérationnelle d'une grande partie du parc de radars automatiques. En effet, alors que le marché était depuis 2003 confié à l'entreprise SPIE, c'est la société SATELEC qui a remporté le dernier appel d'offre. Depuis ce changement de prestataire, le nombre d'appareil hors-service a bondi. Alors que depuis 2010, le taux de disponibilité des radars automatiques dépassait les 92%, il est tombé à 85% sur les 10 premiers mois de l'année avec un record à 80% au mois de mai. En effet, les délais de réparations des machines en panne ou vandalisés sont passés de 3 à 10 jours voir beaucoup plus.
Avec cette baisse du nombre de flashs, le nombre de PV va donc également diminué, mais la baisse sera moins marquée. Tout d'abord parce que le taux de transformation des flashs en PV a bondi de 57,3% à 60,6% sur les 10 premiers mois de l'année. Mais aussi parce que de nouveaux contrevenants, jusqu'ici impunis, vont désormais recevoir leur avis de contravention. En effet, de nouveaux accords bilatéraux ont été conclus avec l'Espagne et les Pays-Bas pour que les propriétaires de véhicules de ces pays flashés en France soient poursuivis au même titre que les contrevenants français. De plus, depuis le mois de novembre, une directive européenne qui vise à faciliter "l'échange transfrontalier d'informations concernant les infractions en matière de sécurité routière" est entrée en action. Concrètement, chaque Etat aura accès sur demande au fichier d'immatriculation d'un autre pays, afin d'identifier l'auteur d'une infraction sur son sol et de lui envoyer directement un PV. Au total, 25 États-membres de l'Union européenne sont concernés, l'Irlande, le Royaume-Uni et le Danemark ayant refusé d'y adhérer.
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